La crise sanitaire du Covid-19 a engendré une demande importante pour les résidences secondaires sur le littoral. La Bretagne et la Normandie constituent des destinations très prisées, la région PACA a moins la cote. Explications.
La côte atlantique a le vent en poupe
Dans les grandes agglomérations, on note un exode important depuis la pandémie de Covid-19. Ainsi, les prix de l’immobilier ont connu une augmentation importante sur les villes côtières. C’est une récente étude dévoilée le 2 juillet dernier par le site Meilleurs Agents qui souligne cette tendance.
Ainsi, on constate une hausse des prix en Bretagne avec + 7,2 % sur une année, soit 2.996 euros du mètre carré en moyenne, la Manche progresse de 5,9 %, pour s’établir à 3.110 euros du mètre carré. Concernant, plus globalement la côte Atlantique, une hausse de 5,6 % a été enregistrée, soit 4.372 euros du mètre carré en moyenne.
On observe un effet de rattrape au niveau des prix par rapport à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui historiquement affichait des prix beaucoup plus élevés. Avec les taux d’intérêt qui sont très bas, les particuliers n’hésitent plus à franchir le pas pour acquérir une résidence secondaire et réaliser un prêt pour un achat immobilier. D’autant plus qu’il existe aujourd’hui de nombreux outils pour faire des simulations et analyser le coût du crédit. Les particuliers peuvent facilement comparer les offres proposées par les différentes banques sur le marché.
Les stations balnéaires proches de Paris très prisées
Les stations balnéaires qui bordent la Manche attirent les Parisiens par leur facilité d’accès : compter seulement trois heures de route entre Paris et le Touquet-Paris-Plage, station chic de la Manche où le mètre carré se négocie en moyenne à 6.544€.
La Normandie est aussi très prisée. C’est le cas par exemple du Pays d’Auge. Pascal, 47 ans, cadre dans le secteur bancaire a franchi le pas. Ce Parisien a décidé d’acheter un bien à Beuzeville, dans les environ d’Honfleur. Avec son centre-ville très pittoresque, le lieu séduit les citadins en quête d’authenticité. « À deux heures de Paris, le dépassement est total. J’aime la douceur de vivre de la région », s’enthousiasme ce quadragénaire.
Pascal n’est pas le seul a éprouvé un tel sentiment. Les prix ont vraiment flambé récemment. Les petits villages dans les environs d’Honfleur ont la cote. Les Parisiens qui enchaînent les visites et les agents immobiliers peinent à trouver des biens. Il y a aujourd’hui un gros déséquilibre entre la demande, très élevée et l’offre qui est rare. Il faut dire que la région ne manque pas d’atouts avec sa campagne verdoyante et ses plages. La dimension patrimoniale joue également. C’est le cas de Honfleur, port de pêche mythique avec ses nombreuses galeries d’art et ses restaurants.
Cap-Ferret, le must
Les marchés de la côte Ouest possèdent une excellente tenue car ils sont soutenus par les habitants des agglomérations nantaise, rennaise et de Bordeaux. Ces villes sont attractives pour les actifs. Beaucoup d’habitants de la côte Ouest espèrent faire un achat de résidence secondaire pour le week-end.
C’est le cas par exemple avec les Bordelais et le bassin d’Arcachon. Il faut dire que le lieu possède de nombreux atouts avec ses cabanes de pêcheurs, son intense activité culturelle. De nombreux people se sont mis à acheter dans la région. Depuis le film « Les petits mouchoirs », réalisé par Guillaume Canet, il y a eu un vrai coup de projecteur sur cette région. Le Cap-Ferret constitue un vrai must à bien des égards.
Les prix atteignent des niveaux stratosphériques. Une maison se négocie à 10 000 euros du mètre carré. Les villas avec piscines situées dans la fameuse zone de 44 hectares sont encore plus chères. Les plus grosses fortunes françaises possèdent souvent un pied à terre dans la région. Sur place, il existe un vrai art de vivre. On peut se déplacer aisément en empruntant les différentes pistes cyclables de cette presqu’ile. Il existe plusieurs adresses très prisées. C’est le cas du Pinasse Café, sur le débarcadère du Bélisaire. Chez Hortense constitue une vraie institution locale. On peut y déguster une cuisine simple et traditionnelle dans un décor charmant avec vue sur le bassin. Une réservation est indispensable.
La région PACA, une valeur sûre
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les tarifs ont augmenté moins vite (+ 3,1 %), mais la région reste assez largement au sommet des zones littorales de l’hexagone les plus chère (5.121 euros du mètre carré en moyenne). C’est en PACA que se trouve la localité la plus onéreuse de France : Saint-Jean-Cap-Ferrat : le mètre carré s’y négocie à 14.058 euros. Les tarifs élevés et la baisse de la clientèle internationale dans l’hexagone, pour cause de pandémie, ont joué un rôle important. Dans cette région, ce sont les riches étrangers qui donnent le ton sur ce marché haut de gamme.
Les stations balnéaires, déjà très courues avant la crise sanitaire, sont les grandes gagnantes de cette pandémie. Ainsi, on a pu observer une hausse des prix dans les stations balnéaires alors que les prix dans les villes restaient stables. Le marché des résidences secondaires se porte bien. Toutefois, il faut savoir que l’acquisition d’une résidence secondaire constitue un coût assez important et que des charges sont aussi à prendre en compte.
De nombreux propriétaires n’hésitent plus à louer leur maison par l’intermédiaire de sites spécialisés. Les plateformes comme Abritel ou Airbnb sont si visitées qu’il est de plus en plus facile de pouvoir louer une maison ou un appartement pour les vacances. Les touristes peuvent laisser un commentaire après leur séjour pour évoquer leur expérience.
Un système très bien rôdé. Les Français privilégient énormément ce genre de vacances. D’autant plus que de nombreuses personnes souhaitent rester en France, en raison du contexte sanitaire. Reste à savoir si cette tendance sera éphémère ou plus durable. Quoiqu’il en soit l’année 2020 a constitué un vrai tournant sur le marché de l’immobilier avec un intérêt grandissant pour les villes moyennes et les stations balnéaires.
13 juillet 2021
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