C’est avec un immense plaisir que je reçois aujourd’hui sur ce blog Pierre du blog Plus Riche – il s’intéresse à tout ce qui est investissement boursier et donc, depuis quelques mois, a beaucoup étudié la question du Bitcoin. Il a accepté de nous parler du Bitcoin dans ce super long article. Un grand merci Pierre !!!
Depuis quelques temps le mot « Bitcoin » est sur toutes les lèvres. Certains prétendent qu’il s’agit d’une révolution technologique majeure qui changera la manière que nous avons d’échanger et de consommer. D’autres sont convaincus qu’il ne s’agit que d’une bulle spéculative massive pouvant exploser à tout moment.
Au delà de ces considérations et de la complexité des impacts que pourra avoir (ou non) cette nouvelle monnaie sur notre futur, beaucoup de gens se posent une question bien plus simple : faut-il investir dans le bitcoin?
Apporter une réponse tranchée à cette question n’est pas facile. Pour que vous puissiez prendre une décision éclairée je vous propose de faire un tour d’horizon détaillé de ce qu’est le Bitcoin, de son potentiel, de la technologie qui l’a propulsé, mais aussi des risques bien réels (et souvent sous estimés) qu’implique l’investissement dans cette cryptomonnaie.
Note: cet article date de début 2018. La situation a changé en 2019, la valeur du Bitcoin a énormément baissé. Les conseils de Pierre sont toujours d’actualité, et comme d’habitude, investissez intelligemment, et n’investissez que ce que vous pouvez vous permettre de perdre.
Qu’est-ce que le Bitcoin?
Le Bitcoin est une nouvelle devise (enfin plus si nouvelle que cela puisqu’elle a été crée en 2011). C’est à dire qu’il s’agit d’un nouveau moyen d’échanger (au même titre que l’euro ou le dollar) sauf qu’il ne dépend d’aucun gouvernement et qu’il n’est régulé par personne.
Le Bitcoin a été crée par un individu (ou un groupe d’individus, la question n’est pas tout à fait tranchée) qui se cache derrière le pseudonyme de « Satoshi Nakamoto ».
Il y a beaucoup de spéculation sur l’identité réelle de ce Satoshi Nakamoto mais à ce jour personne ne sait réellement qui est derrière la création du Bitcoin (ce que nous savons en revanche c’est que cette personne est désormais très riche et fait parti des 50 plus grandes fortunes mondiales).
Maintenant vous vous posez peut être la question suivante.
Le Bitcoin, comment ça marche?
Le Bitcoin (et la grande majorité des cryptodevises qui existent à ce jour) ont leurs fondations ancrées dans la technologie « Blockchain » qui est véritablement révolutionnaire.
Cette technologie permet, grâce aux avancées modernes de l’informatique et des technologies d’encryptage, de créer un système de procession des paiements décentralisé, sans administrateur et géré entièrement par des ordinateurs.
Blockchain est une sorte de super base de données cryptée qui contient l’historique de toutes les transactions réalisées par les utilisateurs depuis les origines de la mise en place du réseau.
Cette base de données n’est pas centralisée mais divisée entre chacun des membres du réseau qui l’utilise, d’où le terme de « Block Chain » (chaine de blocs de données), ce qui est supposé rendre le système très sûr et les données théoriquement incorruptibles.
La révolution financière majeure apportée par cette technologie est que pour la première fois de l’histoire, nous avons une monnaie qui ne dépend pas d’un régulateur ou d’un administrateur unique qui a tous les pouvoirs sur celle-ci.
La blockchain du Bitcoin est aussi réputée impossible (ou du moins extrêmement difficile) à hacker puisque cela impliquerait de lancer une attaque massive sur des milliers d’ordinateurs en même temps.
Performance du bitcoin au cours de ces dernières années
C’est justement cet élément qui a amené le Bitcoin au centre du débat au cours de ces derniers mois puisqu’il a réalisé une performance tout simplement colossale. Sa valeur a été multipliée par 15 en moins d’un an, soit une performance vertigineuse de 1500%.
Vous vous en doutez, ce n’est pas le genre de rendement que l’on peut attendre des investissements traditionnels, et cette colossale ascension a conduit beaucoup de gens à devenir très riche très rapidement (du moins sur le papier, puisque la plupart des gens se ventant de leur richesse en cryptodevises les détiennent toujours chez leur courtier, ce qui les expose au risque de voir leurs profits s’évaporer rapidement en cas de retournement de marché brutal).
Le problème c’est que cette hausse vertigineuse ne repose à priori sur pas grand chose, car le Bitcoin n’est pas une société qui produit de la valeur chaque jour au même titre que Nike, Starbucks, ou Coca-Cola, mais simplement un moyen de paiement : il s’agit donc dans l’absolu d’une pure abstraction financière.
Son cours est complètement défini par les caprices de l’offre et de la demande : si tout le monde veut du bitcoin, la quantité de bitcoin en circulation étant limitée, son cours augmentera fortement. En revanche, si soudainement plus personne n’en voulait, un Bitcoin ne vaudrait absolument rien. Cette perspective assez anxiogène participe énormément à la folle volatilité du cours du Bitcoin.
Comment acheter du Bitcoin?
Comme on passe par un courtier spécialisé pour acheter des actions en bourse, il faut passer par un courtier spécialisé en cryptodevises si l’on souhaite acheter du Bitcoin. Les plus utilisés à l’heure actuelle sont généralement Kraken (en anglais) et Coinbase (en français), ou encore Binance pour les alts coins… mais il en existe beaucoup d’autres.
Il faut savoir que la cybersécurité demeure un problème majeur pour les courtiers en bitcoin, et que beaucoup de plateformes se sont faites hacker à un moment ou à un autre au cours de ces dernières années.
Les courtiers en Bitcoin constituent en effet des cibles majeures pour les hackers puisqu’ils stockent des quantités massives de Bitcoin pour le compte de leurs utilisateurs. Les cyberattaques constantes dont elles font l’objet additionné à la popularité grandissante des cryptodevises font que beaucoup connaissent des problèmes récurrents que ce soit au niveau de l’accessibilité de leur plateforme ou de la vitesse des procédures d’ouverture/clôture des comptes.
Quoi qu’il en soit Coinbase et Kraken font partie des rares courtiers qui n’ont jamais été hackées à ce jour, ce sont donc pour le moment (entre guillemets) des « valeurs sures ».
Cependant vous devrez dans tous les cas éviter de laisser trainer vos Bitcoins chez votre courtier si vous souhaitez les stocker de manière sécurisée (nous allons voir pourquoi dans le point suivant).
Sécuriser ses Bitcoins
Un des problèmes majeurs du bitcoin c’est qu’il a les inconvénients de ses avantages.
Ce que je veux dire par là c’est que puisqu’il est entièrement virtuel et qu’il n’est garanti par aucune banque ou aucun établissement de régulation officiel, il est une cible de choix pour les hackers (qui peuvent vous les voler sans craintes de représailles).
Une personne qui se fait voler ses bitcoins n’aura en effet aucun recours juridique possible et aucune possibilité de les récupérer, ce qui implique de se renseigner en amont pour pouvoir stocker ses bitcoins de manière sécurisée.
La première chose à faire, c’est de ne pas laisser trainer ses bitcoins chez son courtier puisque celui-ci est une cible de choix pour les hackers. Vous pouvez stocker vos bitcoins dans une application qui vous servira de portefeuille virtuel (aussi appelé « wallet ») située dans votre ordinateur, mais il faudra alors vous assurer que votre propre ordinateur n’est pas vulnérable aux attaques (hors en général si vous n’avez que des connaissances superficielles en informatique : vous êtes par définition vulnérable).
La solution la plus utilisée pour mettre ses bitcoins en sécurité est généralement de les stocker dans un portefeuille (/wallet) dit « physique » c’est à dire une sorte de clé USB ultra sécurisée. Des outils comme le Ledger Nano S ou encore le Trezor sont faits pour remplir efficacement cette fonction.
Vous pouvez aussi voir ci-dessous de quoi il s’agit en cliquant sur l’image… (et oui, c’est vraiment juste une clé USB)
L’achat de l’un de ces deux dispositifs est quasi indispensable si vous voulez investir de grosses sommes en cryptomonnaies.
Mais à propos d’investir, voyons maintenant plus en détails quels sont les principaux atouts et les principaux risques du Bitcoin.
Les atouts du Bitcoin
La question mérite donc d’être posée : pourquoi est-ce que tout le monde veut du Bitcoin?
La réponse principale en ce moment est simple : parce que ça monte (une réponse très caractéristique des bulles spéculatives).
Cependant le Bitcoin présente des atouts bien réels :
1/ Possibilité de réaliser des transactions sur internet en toute confidentialité et sans avoir à passer par l’intermédiaire d’une banque
C’est la raison principale pour laquelle les cryptomonnaies ont été crées. Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte mais l’état et les banques essaient de plus en plus d’avoir la main mise sur tout ce que nous faisons.
Par exemple on ne peut faire de virement bancaire supérieur à 3000 euros par jour sans passer par l’intermédiaire de son conseiller. Les gros dépôts et retraits de liquide sont également très surveillés. Bien sûr ces mesures ont tout de même leur utilité puisqu’elles servent aussi à mieux contrôler les activités illicites (mais ceci est un autre débat).
Le propos étant que le Bitcoin est la monnaie de rêve des ultra libéraux : elle donne la possibilité d’échanger librement sans que l’état ou les banques ne viennent mettre leur nez dans les transactions.
2/ Absence de contraintes de change pour les voyageurs
Si vous allez au Japon vous devrez changer vos euros en yen pour pouvoir régler vos dépenses courantes, si vous allez aux États-Unis vous devrez acheter du dollar, en Suisse du franc suisse, et ainsi de suite ce qui est un processus ennuyeux.
En revanche dans le cas où le Bitcoin deviendrait suffisamment populaire : vous pourriez régler partout uniformément en Bitcoins. Pratique pour les nomades digitaux du 21eme siècle!
Si il se démocratisait le Bitcoin pourrait donc devenir la première véritable « monnaie mondiale ».
3/ Réserve de valeur digitale
Le Bitcoin a aussi pour but de servir de bouclier et de réserve de valeur en cas de crise systémique majeure.
Dans le cas ou nous nous retrouverions dans une situation type crise de 2008 (c’est à dire dans un état de défiance maximum vis à vis des banques, avec des doutes sur la solidité du système financier mondial et sur la capacité des états à faire face), le Bitcoin serait une sorte « d’or digital » qui ne serait pas impacté au même titre que pourraient l’être l’euro ou le dollar puisqu’il ne dépend d’aucune banque et d’aucune banque centrale.
De même si l’euro se mettait à se dévaluer subitement et fortement du fait de problèmes économiques majeur en Europe, détenir une partie de son capital en monnaies digitales permettrait d’échapper à la dévaluation et de protéger son pouvoir d’achat (n.b : du moins si la valeur du Bitcoin était stable…)
4/ Seule cryptomonnaie officiellement cotée en bourse
Au cours du mois de décembre, des contrats sur le bitcoin ont commencé à coter à la bourse de Chicago, un des plus gros marchés de dérivés financiers des Etats-Unis.
Cet événement a permis d’apporter un nouveau rayonnement au bitcoin en donnant la possibilité aux investisseurs institutionnels d’investir massivement (si ils le souhaitent) sur la cryptodevise.
Le Bitcoin est donc pour le moment la seule crypto officiellement adoubée par le monde de la finance « traditionnelle ».
Les risques du Bitcoin
Il existe un nombre de risques sur le Bitcoin qui est probablement trop long pour être listé de manière exhaustive dans cet article, mais je vais néanmoins essayer de vous donner les principaux.
1/ Volatilité et risque de pertes en capital
Bien entendu un investissement dans le Bitcoin présuppose que l’on soit confortable psychologiquement avec l’éventualité que le Bitcoin passe subitement de 20 000 dollars à 10 000, 5000, 3000, ou même (n’ayons pas peur d’être pessimistes) 100 dollars.
Sa valeur ne dépendant que de l’offre et de la demande, une perte de confiance subite dans le Bitcoin (hacking, interdiction d’en détenir par l’état, événement négatif majeur et inattendu) pourrait entrainer une chute (très) violente de son cours.
Tout scénario apocalyptique mis à part, il existe un autre problème qui est que la volatilité élevée du Bitcoin le rend extrêmement inefficient et peu pratique comme instrument des échanges courants. Il existe d’ailleurs une blague assez connue à ce sujet :
Ce qui donne :
Un enfant demande à son père investisseur en bitcoin 1 bitcoin pour son anniversaire.
Son père lui répond: « Quoi? 15554 € ? 14354 € c’est une grosse somme d’argent! Pourquoi as-tu besoin de 16782 € de toute façon? »
2/ Risque opérationnel
Tout individu essayant plus ou moins régulièrement d’acheter et de revendre des cryptomonnaies se sera rendu compte d’une chose : les courtiers ne sont pas fiables.
Les écrans d’erreur en période de forte fréquentation sont légions, les ordres qui ne passent pas à répétition aussi, les erreurs 502, les attaques DDoS sur les serveurs, les bugs en pagaille, bref c’est un peu le far west.
Si vous n’êtes pas trader/investisseur, disons que c’est un peu comme si vous deviez vous connecter sur le site de votre banque pour faire un virement et que celui-ci vous refuse l’accès 5 fois d’affilée, puis vous empêche d’accéder à l’écran des virements, puis vous dise que finalement votre virement n’a pas été pris en compte : c’est fatiguant.
Cela arrive surtout en période de fort trafic mais il faut savoir que cela existe et que cela peut être un obstacle important entravant les achats/reventes rapides.
Ce qui nous conduit au risque suivant.
3/ Risque de liquidité
Quand tout va bien le Bitcoin semble liquide, c’est à dire qu’il peut être acheté et vendu a tout moment sans aucun problème, seulement dans les périodes de forte tension, il devient beaucoup plus difficile de revendre de grandes quantités de Bitcoin (ceci est valable pour toutes les cryptodevises).
Il faut donc bien réaliser qu’il est dans le domaine du possible qu’en cas de forte chute on reste « sur le carreau » pendant un bon moment en assistant à une dégringolée des cours sans être capable de revendre ses bitcoins rapidement.
Le Bitcoin n’est pas aussi liquide que des instruments financiers plus traditionnels comme les actions.
4/ Risque d’obsolescence
Le Bitcoin est une nouvelle technologie et le problème, c’est avec la technologie c’est qu’elle évolue vite. Très vite. En fait beaucoup disent que l’algorithme qui est derrière le Bitcoin est déjà largement « périmé » par rapport à d’autres cryptodevises qui font beaucoup de choses mieux que lui.
Aujourd’hui les transactions en Bitcoin se font très lentement car la blockchain est « engorgée », c’est à dire que si vous transférez vos Bitcoins quelque part, la transaction est susceptible de prendre un très long moment là ou elle ne prend que quelques secondes pour d’autres cryptodevises plus efficientes (telles que le Litecoin par exemple).
Les frais des transactions en Bitcoins sont aussi devenus extrêmement élevés par rapport à d’autre cryptos qui font les choses mieux et moins cher.
Egalement (chose qui n’était pas prévue lors de la création de la monnaie), les mineurs qui s’occupent de maintenir la blockchain commencent à se centraliser en gros « pools » dans les endroits où l’électricité n’est pas chère, ce qui va a l’encontre de l’idée initiale de décentralisation et augmente les risques (ainsi que les chances qu’il soit à terme remplacé par quelque chose de plus efficient).
5/ Inefficience majeure en temps qu’instrument d’échange courants.
Vous l’avez peut être lu dans la presse mais le Bitcoin est une catastrophe au niveau énergétique qui consomme plus de courant qu’un petit pays.
Tout cela alors que pour le moment il reste un instrument de paiement marginal à l’échelle mondiale, puisque dans les faits, très peu de gens font des règlements en bitcoins. Les technologies de paiement « old school » développées par VISA sont à ce jour beaucoup, beaucoup plus éco-friendly et beaucoup moins consommatrices de courant que le BTC.
Ce simple fait rend pour le moment la thèse d’un Bitcoin en temps que moyen de paiement « mainstream » obsolète : il n’y a aucune chance que tout le monde se mette à payer en Bitcoin plutôt qu’en euros aujourd’hui parce que le réseau ne pourrait tout simplement pas le supporter.
Ceci dit une armée de cerveaux brillants travaille actuellement à résoudre tous ces problèmes, le souci c’est que nous sommes actuellement lancés dans une course technologique sans avoir aucune idée de qui sera le meilleur et de qui restera à la fin.
Il existe aujourd’hui des centaines de cryptos, certaines avec des algorithmes bien plus prometteurs que ceux du Bitcoin. Comment être sur que celui-ci ne sera pas rendu obsolète d’ici quelques années?
Ceux qui innovent ne sont pas toujours ceux qui restent à la fin malheureusement.
Vous vous souvenez peut être de MySpace, un des premiers réseaux sociaux populaires du monde de l’internet. En 2004, MySpace était dans le top 5 des sites les plus visités au monde. Quelques années plus tard MySpace s’était fait totalement balayer par un petit nouveau qui a su connecter les gens bien mieux que lui : Facebook.
MySpace était un pionnier, mais au final Facebook a simplement mieux fait les choses.
Alors que faire : acheter, ne pas acheter?
En vérité je pourrais continuer à vous lister des arguments en faveur et en défaveur du Bitcoin pendant des heures et au bout du compte vous ne sauriez toujours pas si vous avez intérêt à en acheter ou non parce que la conclusion serait inévitablement que le Bitcoin reste un pari extrêmement risqué.
Le problème c’est que votre cousin Gérard qui a acheté en 2013 sans se poser toutes ces questions a probablement gagné depuis un sacré paquet d’argent, et que si le Bitcoin connait finalement sa grande chute finale après avoir touché les 100 000, beaucoup de gens seront devenus riches en faisant un mauvais pari, et beaucoup de gens resteront pauvres en ayant raison, ce qui est une situation pour le moins crispante.
Quelle est la solution?
Personnellement j’ai dédié une partie extrêmement minime de mon patrimoine total aux cryptomonnaies : cela me permet de dormir décemment la nuit tout en évitant d’avoir la désagréable sensation de rater le train.
Si cela vous intéresse, vous pouvez lire plus en détails ma position personnelle sur le sujet en lisant cet article que j’avais écrit il y a quelques temps intitulé « jusqu’où ira la bitcoin? ».
Conclusion : bulle, pas bulle?
Il faut bien réaliser une chose : la véritable innovation technologique, c’est la blockchain, pas le Bitcoin en lui même.
Au même titre qu’internet a été une révolution technologique incroyable au début des années 2000 qui a conduit à une énorme bulle sur le secteur qui a explosé massivement, il est extrêmement probable qu’il se passe exactement la même chose sur les cryptos en ce moment.
Est-ce qu’internet a été une révolution technologique majeure qui a changé notre quotidien? Absolument. Cela nous a emmené Facebook, Amazon, Google, Netflix et bien d’autres encore.
Quelles étaient les chances de reconnaitre le potentiel énorme d’Amazon (une société qui a l’époque ne gagnait pas un dollar, vendait uniquement des livres et a failli mettre la clé sous la porte a de multiples reprises) durant sa première année de cotation en bourse?
Très faible.
Il y a 20 ans quand personne ou presque ne travaillait en utilisant de Mac, et que la société d’un certain Bill Gates était en situation de quasi monopole, auriez-vous misé sur Apple ou sur Microsoft? Peu de gens auraient choisi à l’époque autre chose que Microsoft.
Pourtant aujourd’hui c’est Apple qui est l’entreprise avec la plus grosse capitalisation boursière de l’histoire.
Tout ça pour dire :
Est-ce que la Blockchain constitue une révolution technologique majeure qui rendra certaines personnes très riches? Absolument.
Est-ce que cela se fera forcement par l’intermédiaire du Bitcoin? C’est loin d’être aussi sûr que tout le monde semble le penser.
Merci Pierre
Nico de retour !
Merci infiniment Pierre !!! Tu as expliqué parfaitement sur quoi repose le Bitcoin (et la révolution technologique que représente la blockchain), les avantages et les risques d’investir dans le Bitcoin… et l’intêrét qu’il faut porter aux autres cryptodevises.
Pour ma part, ces derniers mois je réfléchissais beaucoup à la possibilité d’investir dans les cryptomonnaies. Puis fin décembre, après notamment la lecture de l’article de Pierre (« Jusqu’où ira le bitcoin ») et de celui de Marco le Radin Malin (« Comment acheter des bitcoin et est-ce encore une bonne affaire » ), j’ai décidé de me lancer.
Comme tout investisseur intelligent, j’ai d’abord évalué la somme que j’allais investir : environ 1.5% de mon patrimoine. Je peux me permettre de perdre 1.5%, ça ne m’empêchera pas de vivre.
Ensuite, j’ai lu de nombreux articles sur les autres cryptodevises, aussi appelées altcoins, pour voir les plus prometteuses (c’est à dire celles qui semblent être reconnues par la plupart comme de bons investissements) et surtout, pour étudier sur quoi elles reposent : c’est pas le tout d’acheter des bitcoins et des altcoins, il faut savoir pourquoi on les achète. Ceci dit, sachez aussi qu’il est possible de gagner des bitcoins sans avoir à les acheter.
Mon dévolu s’est donc notamment porté sur le IOTA (auto-proclamé future colonne vertébrale de l’Internet des objets), sur le Ripple (très lié aux banques traditionnelles et peut donc bénéfier rapidement de leur soutien officiel), le Monero (100% anonyme), le Verge (un autre altcoin 100% anonyme) et le Tron (qui a pour mission de « guérir Internet », rien que ça, notamment en s’affranchissant des mastodontes que sont Google, Amazon, Facebook et Apple…).
Pourquoi autant de cryptomonnaies ? Tout simplement, je savais d’ores et déjà que je ne voulais pas tout investir dans le Bitcoin. Certains prédisent qu’il pourrait monter à 100000 euros voire 1 million d’euros. Mais en m’intéressant aux altcoins, j’ai compris que le Bitcoin est relativement dépassé, qu’il repose sur une technologie qui a déjà été améliorée par Ethereum et Litecoin, et qu’il ne garantit pas un anonymat à 100%. Bref, des désavatanges que Pierre a déjà relevé plus haut dans cet article, et qui font que le Bitcoin a peut-être atteint une limite.
Et puis, par ailleurs, je ne voulais pas mettre tous mes œufs dans le même panier. J’ai décidé de miser sur l’Ethereum et le Litecoin, deux autres cryptos avec d’énormes capitalisations, mais aussi des « toutes petites » cryptos, dont la valeur ne dépasse même pas le dollar, et qui ont donc un potentiel de croissance bien plus élevé à mon goût.
Enfin, j’aime cette idée d’investir dans le futur. Je crois vraiment que toutes ces cryptomonnaies représentent une révolution financière, et pas seulement. La blockchain représente une révolution sur plein d’aspects. Je veux apporter ma minuscule pierre à cette révolution, tout simplement.
Ces jours-ci, je suis en train de m’installer des wallets pour chaque monnaie. J’ai utilisé Kraken pour échanger mes euros contre des bitcoins et d’autres devises (j’ai eu des soucis avec Coinbase, de ceux que Pierre mentionnait dans l’article), et Binance pour échanger mes bitcoins contre d’autres devises non disponibles en Kraken.
Je vous ferai un retour à ce sujet très rapidement!
Crédits image à la une : Pixabay