Aujourd’hui sur ce blog, je reçois Samy, de la start-up TacoTax, qui va répondre à plusieurs questions que vous me posez très régulièrement : faut-il déclarer ses revenus extras et à partir de combien doit-on déclarer ses revenus ? Merci Samy, c’est à toi.
Vous avez mis en location un logement que vous possédez sur Airbnb ? Vous avez gagné de l’argent en pariant sur les matchs de votre équipe de football favorite ? Ou encore, vous avez eu des revenus en proposant vos services sur Blablacar ? Plein de moyens s’offrent à vous, avec la digitalisation de l’économie, pour arrondir vos fins de mois, ou, carrément, générer vos revenus principaux. Comme nombre d’entre vous peuvent l’imaginer, qui dit revenus dit… impôts ! Et oui, tout ce qui arrive dans vos poches est susceptible de devoir être déclaré. Mais alors, comment ça se passe vraiment ? Dans quel cas faut-il déclarer ses revenus extras ? Faut-il (vraiment) les déclarer tout le temps ? Je suis sympa, je vais essayer de déblayer le terrain pour vous !
Les revenus générés sur les sites d’économie collaborative : Blablacar, Airbnb, etc.
Mettre son logement en disponibilité sur Airbnb est de plus en plus à la mode. Certains mettent même leur logement principal en location sur le fameux site lorsqu’ils partent en week-end ou en vacances. Louer une maison, un appartement ou une chambre, c’est à la portée de tout le monde. Si vous ne le faites pas encore, rendez-vous ici.
Vous devez savoir qu’en France, louer un bien meublé vous soumet aux impôts et aux prélèvements sociaux. Ainsi, même s’il n’est pas imposable, le loueur est quand même contraint de régler les prélèvements sociaux. Il doit donc déclarer ses revenus tirés de ce type de locations aux autorités fiscales. Faites attention, le fisc est de plus en plus vigilant et si vous décidez de frauder, vous risquez fort de vous faire attraper…
Concernant la somme que vous aurez à payer, elle est calculée selon le régime micro-BIC. Le mode d’emploi est le suivant :
Disons que vous avez perçu 10 000 € de loyer sur l’année,
- Un abattement de 50 % est exercé sur les loyers, les 10 000 € sont donc ramenés à 5 000 €.
- Sur ces 5 000 €, le fisc vous prendra 17,2 % au titre des prélèvements sociaux soit 860 € et votre impôt en fonction de votre taux d’imposition (0 %, 14 %, 30 %, 41 % ou 45 %). Supposons que vous soyez imposé à 14 %, vous vous verrez donc prélever 14 % * 5 000 = 700 € au titre de votre impôt,
- 700 + 860 = 1 560 €. Vous devrez donc régler 1 560 € à l’Etat au titre des revenus perçus grâce à Airbnb.
Le logement que je loue est ma résidence principale, ça change quelque chose ?
Si les loyers annuels perçus n’excèdent pas les 760 €, vous êtes exonéré d’impôt. Vous n’avez alors pas besoin de déclarer ces revenus. Si vous dépassez les 760 €, vous êtes soumis aux règles exposées ci-dessus.
Je ne loue pas fréquemment sur Airbnb, comment ça se passe ?
A partir de combien doit-on déclarer ses revenus locatifs ? En fait, que vous louiez fréquemment ou pas, vos revenus doivent être déclarés dans tous les cas, même si vous n’en tirez qu’un euro par an. Et oui, c’est comme ça ! Il y a une seule exception s’il s’agit de votre résidence principale, puisque dans ce cas, vous n’êtes pas tenu de déclarer en-dessous de 760 €. Toutefois, vous ne serez pas taxé si les loyers que vous avez perçus sont inférieurs à 305 € par an.
Du coup, comment je fais pour déclarer ?
C’est très simple ! Vous prenez votre déclaration d’impôt, vous allez à la case 5ND (5OD pour le conjoint). Vous rentrez les loyers perçus et hop, le tour est joué ! Le fisc se chargera d’appliquer les éventuels abattements.
Airbnb transmet-il les informations à l’administration fiscale ?
A l’heure actuelle, non, Airbnb ne transmet aucune donnée aux impôts ! Mais attention, le répit est de courte durée… Dès 2019, Airbnb sera tenu de tout transmettre à l’administration fiscale. Evitez donc d’« oublier » de déclarer, il y a de fortes chances que vous vous fassiez coincer.
Que dois-je faire si je perçois un montant élevé en loyers ?
Si le montant des loyers perçus annuellement va au-delà de 70 000 € (33 200 € en 2017), vous n’êtes plus soumis au régime micro-BIC (auparavant connu comme auto-entrepreneur). Vous passez alors au régime réel. La déclaration d’impôt devient alors plus complexe. De plus, au-dessus de 23 000 €, vous êtes soumis aux cotisations sociales. Vous devez donc vous affilier à la sécurité sociale des indépendants (ancien RSI).
Qu’en est-il pour BlaBlaCar et le covoiturage en général ?
Généralement, les trajets BlaBlacar n’ont pas pour but de faire réaliser des bénéfices au conducteur. Il s’agit simplement de réduire ses frais en essence, péage, etc. Pour cela, vous prenez d’autres passagers pour qu’ils contribuent à payer les frais de déplacement. Ainsi, lorsqu’il s’agit de trajets occasionnels, vous n’avez rien à déclarer et rien à payer.
S’il s’agit de covoiturage régulier, entre le domicile et le lieu de travail par exemple, la situation est différente :
– Si vous êtes soumis au régime d’abattement des frais réels, vous devez déclarer (comme revenus) les sommes qui vous sont données par les voyageurs. Vous pouvez également déclarer les dépenses engendrées par le trajet (essence, péage, etc.)
– Si vous êtes passager, vous ne pouvez pas déclarer les sommes que vous avez versées pour espérer réduire vos impôts. Vous ne serez en fait pas en mesure de prouver ces dépenses.
Vous faites des petits boulots, vous effectuez un stage ou vous êtes étudiant boursier ?
Lorsque vous faites des petits boulots et que vous avez moins de 26 ans, vous n’avez pas à déclarer les revenus inférieurs à trois fois le SMIC soit 4 441 €.
Lorsque vous êtes stagiaire, vous n’avez également rien à déclarer dans la limite de 17 763 € perçus à l’année.
Si vous êtes boursier, vous n’avez rien non plus à déclarer.
Vous pariez sur le sport : devez-vous déclarer vos gains ?
Les gains que vous réalisez en pariant sur des évènements sportifs ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu, s’ils sont considérés comme irréguliers. Ils ne sont pas considérés comme résultant d’une occupation lucrative. Mais faites gaffe ! Si le parieur que vous êtes devient un parieur « professionnel », la donne change. Ainsi, si vous en venez à générer des sommes régulièrement grâce à vos paris sportifs, l’administration fiscale estime qu’il ne s’agit plus d’un simple hobby pour vous. Elle estime que la régularité fait que les gains ne relèvent plus du simple hasard mais d’une réelle analyse et donc, d’une activité visant à générer des revenus. Vous devez alors déclarer vos gains au fisc.
Mieux vaut avertir l’administration avant qu’elle ne découvre par elle-même la situation. Autrement, vous vous exposeriez à un redressement fiscal. Pour éviter les problèmes, nous vous recommandons de ne pas retirer vos gains de manière régulière. Laissez-les sur le site de paris et virez-les sur votre compte bancaire par « gros paquets », par exemple tous les six mois. L’objectif est que ça ne puisse pas être assimilé à un revenu par l’administration fiscale.
Les sites rémunérateurs en ligne : ça génère des revenus imposables ?
En surfant sur le net, vous découvrez que vous avez la possibilité de vous faire un peu de sous, en réalisant, notamment, des sondages rémunérés ou encore des clics rémunérés. Moyen intéressant d’arrondir ses fins de mois, ce type de procédé pourrait rapporter jusqu’à quelques centaines d’euros par mois. Dans la catégorie des sites de sondages rémunérés, mon expérience sur Toluna m’incite d’ailleurs à vous le recommander.
Dans la mesure où cela constitue des revenus pour vous, vous devez naturellement les déclarer sur votre feuille d’impôt, que vous soyez salarié ou micro-entrepreneur (auto-entrepreneur). De manière générale, les sites de sondages en ligne proposent une rubrique dans laquelle ils expliquent les règles fiscales en vigueur pour ce type de revenus.
Mon blog génère de l’argent : dois-je les déclarer ses revenus ?
Gagner de l’argent avec un blog, concrètement, ce sont différents types de revenus possibles : revenus publicitaires, articles sponsorisés, vente de liens ou de produits, etc. Ces revenus ne sont pas exonérés d’impôt. Ils sont bel et bien imposables. Vous devez donc les mentionner sur votre déclaration de revenus. Mais alors, comment déclarer ça ?
Si ce blog constitue pour vous une activité extra-professionnelle et qu’il vous permet de bénéficier de revenus de façon occasionnelle, vous devez préciser sur votre déclaration de quels types de revenus il s’agit : bénéfices agricoles (BA), bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou bénéfices non commerciaux (BNC). Ces revenus bénéficieront d’un abattement de 34 % dont le montant minimal est 305 €. Autrement dit, si vous gagnez moins de 305 €, vous n’aurez aucun impôt à régler. Une fois l’abattement effectué, vous êtes imposé au taux en vigueur de l’impôt sur le revenu.
Si vous « bloguez » en tant que micro-entrepreneur (auto-entrepreneur), c’est une autre affaire. Votre activité de blogueur constitue une activité professionnelle. Vous devez préciser un numéro de SIRET dans votre déclaration d’impôts et communiquer d’autres informations. Vous bénéficierez d’un abattement de 50 % pour les revenus tirés de prestations, de 71 % pour les revenus tirés de la vente de marchandises et de 34 % pour ceux tirés de la rédaction d’articles pour la presse en ligne.
Si vous avez une chaine YouTube qui est pour vous une source de revenus, vous êtes soumis aux mêmes obligations que dans le cas du blog.
Je touche des revenus pour des affiches publicitaires que j’ai sur le toit de ma maison : comment ça se passe niveau impôts ?
Vous souhaitez arrondir vos fins de mois et décidez donc d’allouer une partie de votre balcon ou de votre terrasse pour une affiche publicitaire. Vous toucherez donc des revenus à ce titre, et ces revenus seront assujettis à l’impôt sur le revenu. Vous devrez les déclarer dans la catégorie des revenus fonciers sur votre avis d’imposition, au même titre qu’un éventuel loyer.
Toujours plus d’impôts à payer… Y a pas moyen de les réduire ?
Si, comme la plupart des contribuables, vous considérez que vous payez (beaucoup) trop d’impôts, sachez qu’il existe des possibilités pour les réduire.
Premièrement, vous pouvez faire en sorte de réduire votre revenu imposable. Pour ce faire, vous pouvez notamment invoquer des pensions alimentaires que vous versez à un proche (enfant, parent…etc), ou encore déclarer des frais professionnels.
Mis en place par les gouvernements successifs, des dispositifs de défiscalisation, appelés niches fiscales, constituent une autre solution. A noter qu’une niche fiscale peut aussi être une lacune dans la législation. Cela permet donc d’être dispensé d’impôt sans être hors-la-loi. Mais alors, un dispositif de défiscalisation, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit en fait d’une possibilité d’investissement qui vous permettra de déduire de vos impôts tout ou partie de la somme investie. Pour que vous compreniez, voici un exemple :
Vous devez normalement payer 10 000 € d’impôts.
Vous décidez d’investir dans un dispositif de défiscalisation où les sommes investies sont déduites de vos impôts à hauteur de 60 %.
Vous investissez 6 000 € dans le cadre de ce dispositif.
60 % * 6 000 = 3 600 €
Vous aurez donc 3 600 € en moins à payer par rapport au montant initial d’impôts que vous auriez dû payer.
10 000 – 3 600 = 6 400 €
Vous n’aurez donc « plus qu’à » payer 6 400 € d’impôts et vous aurez, en prime, réalisé un investissement.
Plusieurs moyens s’offrent à vous pour défiscaliser. Parmi les plus populaires, on compte :
- La loi Pinel, qui consiste à investir dans l’immobilier locatif neuf. Vous achetez un bien pour le mettre en location. Cette loi a pour but d’augmenter l’offre de logements disponibles à la location, dans les zones où la demande est supérieure à l’offre. Pour en bénéficier, vous devez respecter certaines conditions (plafond de loyer, durée de la mise en location, etc.)
- La réalisation de travaux dans sa résidence principale.
- L’investissement dans une entreprise. Lorsque vous investissez dans le capital d’une entreprise, vous pouvez déduire de vos impôts 18 % de la somme investie, à condition de respecter certaines conditions.
- L’investissement dans les DOM-TOM (loi Girardin). Investir avant le 31 décembre 2020 en Outre-Mer, dans l’achat ou la construction, vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôts.
Vous ne savez pas trop comment vous y prendre avec toutes ces possibilités ? Pas de problème, TacoTax, la « start-up impôts » est là…
Créée en 2016, TacoTax est le premier coach en ligne pour vos impôts. Cette start-up en forte croissance a mis en place un algorithme vous permettant, de manière simple et gratuite, d’évaluer les dispositifs de défiscalisation auxquels vous avez droit. A l’aide de questions simples auxquelles vous répondez en ligne, son logiciel effectue une simulation et vous en présente les résultats. Une fois ces résultats obtenus, vous êtes mis en relation avec un des partenaires : un conseiller en gestion de patrimoine, expert en défiscalisation. Ce partenaire est choisi en fonction de l’issue de la simulation. Cet expert est alors disponible pour vous aider à vous y retrouver et éventuellement à faire les investissements adéquats (Pinel, Girardin, LMNP, etc.)
La start-up propose également un simulateur d’impôt sur le revenu particulièrement facile d’utilisation donnant des résultats très fiables.
Et pour couronner le tout, TacoTax vous aide à réaliser vos déclarations de revenus. Grâce à son service d’assistance dédié, la start-up accompagne le contribuable, à distance et tout au long du processus, pour l’aider à bien déclarer ses revenus. Finis les erreurs et les oublis, TacoTax est là pour vous !
Crédit photo d’en-tête : lesechos.fr
27 mars 2018
Petite question concernant certains gains comme les sondages, si on encaisse nos gains sous la forme devons cadeaux plutôt que de virement sur notre. Impression, est ce que cela change quelquechose pour la déclaration ?
29 mars 2018
A vérifier mais l’année dernière j’avais trouvé que seuls les gains en numéraires étaient imposables, les cadeaux et les bons d’achat ne le sont pas.
2 avril 2018
Bonjour,
Merci Samy pour ces éclairages! Je n’arrivait pas à trouver de réponses claires aux questions concernant le co-voiturage et le blogging maintenant c’est clair!
A bientot!
7 avril 2019
Bonjour
<j'ai un terrain non constructif que je loue a un locataire pour 600 euros sur l'année, pouvez vous me dire si je dois le déclarer aux impôts?
Votre site est très instructif!
9 avril 2019
Bonjour, je ne suis pas un expert (l’article a été écrit par l’entreprise Tacotax) mais je pense que oui, vous devez déclarer.
26 octobre 2022
En espérant que ses pas une arnaque