Trop souvent nous n’avons pas le réflexe de demander une renégociation des différents investissements que nous réalisons. Et c’est particulièrement le cas concernant les emprunts immobiliers et les assurances de prêt qui vont avec. Or, une restructuration doublée d’une négociation peuvent vous permettre de rentabiliser au maximum votre investissement, et de permettre d’autres dépenses au moyen de la capacité financière dégagée. Voici la stratégie à suivre.
Surveiller le marché et choisir le bon moment
Lorsque l’on contracte un emprunt immobilier, et ce d’autant plus lorsque l’on est jeune, il est probable que le manque de solidité financière au moment de la signature ait imposé certaines conditions peu favorables : taux élevé, assurance plus ou moins imposée aux conditions de l’organisme prêteur ou encore durée importante. Avec les années, l’évolution de votre situation personnelle peut vous permettre de négocier des conditions beaucoup plus à votre avantage. Il est possible de réduire la durée de l’emprunt, de modifier les mensualités, de renégocier le taux ou encore d’apporter des modifications (voire de changer) à l’assurance du prêt.
Pour trouver l’option idéale en ce qui concerne la modification d’un emprunt, la meilleure solution est de prendre conseil auprès d’un courtier qui connaît parfaitement les taux pratiqués ainsi que les conditions particulières de modification. Une analyse vous permettra de faire le meilleur arbitrage possible et de mandater votre conseiller afin qu’il gère le dossier. Mais dites-vous qu’une réduction de seulement 0,5 % sur le taux peut faire une grosse différence au niveau de la mensualité et donc du coût total du crédit. Avec un bon timing, vous pourrez profiter de taux plus bas.
Au-delà de la baisse éventuelle de ce coût, vous devrez considérer la rentabilité potentielle de cette nouvelle capacité d’épargne.
Penser à renégocier votre assurance de prêt
Si le TAEG (taux annuel effectif global) est en grande partie déterminé par le taux de l’emprunt concerné, il ne faut cependant pas négliger la partie générée par l’assurance du prêt. Pour rappel, l’assurance du prêt est censée en assurer le remboursement si un événement prévu dans les clauses survient. Par exemple :
- décès de l’emprunteur ou d’un des co-emprunteurs
- perte d’emploi
- incapacité temporaire de travail
- invalidité totale ou partielle
Depuis plus de 10 ans, plusieurs lois ont facilité une mise en concurrence concernant cette question. Si les banques demandent presque systématiquement qu’une assurance soit adossée au prêt, elles ne peuvent plus imposer la leur ou celle d’un de leurs partenaires. Outre ce choix qui reste donc entre vos mains, vous avez toute latitude pour définir des clauses qui conviennent parfaitement à votre situation. Un courtier spécialisé en assurance emprunteur sera à ce titre votre meilleur allié.
Vous n’avez par exemple plus besoin d’une clause concernant la perte d’emploi (si vous avez créé votre entreprise), mais souhaitez une couverture concernant les maladies non-objectivables (appelées MNO) comme les lombalgies ou les hernies discales.
Concernant les garanties classiques, il est nécessaire de détailler les conditions d’indemnisation et de juger d’un niveau de couverture suffisant. Si l’on prend l’exemple de l’invalidité, à partir de quel pourcentage l’assurance est-elle activée ? Pour la perte d’emploi, quels sont les délais de carence ? Et avez-vous une épargne de précaution suffisante pour faire face à cette situation ?